Friday, March 5, 2010

Café Myriade

Mon Dieu, quel temps enivrant, hier! C'était drôle, à vrai dire : il ne faisait point si chaud que ça, mais le Tout-Montréal se prélassait sur les terrasses, manteaux ouverts et faces tournées vers le soleil et le ciel azur. Puisque nous n'avons guère eu d'hiver véritable, j'étais surprise de sentir moi-même cette euphorie du printemps. Mais moi, comme tout le monde, je l'ai sentie, et je ne peux m'empêcher d'espérer que ce premier jour solitaire de beau temps annonce le réel printemps.

Qu'ai-je, alors, fait de cette belle journée-là? J'ai visité un nouveau café, un café que j'aurais dû visiter bien avant, étant donné sa célébrité. Il s'agit de Café Myriade. Au dire de ceux qui semblent savoir, Café Myriade sert le meilleur café en ville (avec le plus charmant « art latté »). Bien que j'en aie déjà entendu parler, je supposais qu'il se situait quelque part dans la Petite Italie -- l'autre Mecca des accros de caféine. On m'y avait invitée et j'ai alors découvert qu'il niche aux alentours du Métro Guy-Concordia. Il ne constitue pas non plus un de ces cafés m'as-tu-vu. Il n'est pas entouré d'adresses chics : il est plutôt serti d'humbles dépanneurs, de restaurants asiatiques et d'un grand immeuble peu excitant de Concordia.

Lorsqu'on ouvre la porte d'un café, on reçoit un indice initial de quels et quelles types fréquentent l'établissement. Cette impression est importante, soit-elle correct ou non, même si le clientèle est bien plus dynamique qu'il ne le semble d'emblée. N'importe, il est clair du premier coup que Café Myriade est une adresse cool, jeune, vibrante , si l'on peut dire. Une musique forte et assez récente, sans être la torture lente des DC de Second Cup, assaille l'oreille à l'entrée. Le coin est petit, il ne doit pas y avoir plus qu'une dizaine de tables. Décor et atmosphère du côté bohème, brun, accueillant d'une drôle de manière. De derrière le comptoir se laissent voir maintes rangées de sacs hermétiques de café. Une vitrine de délices point prétentieuses, mais qui ont l'air sucrées et goûteuses se dresse à gauche de la caisse. Ici un menu général (une gamme de cafés, de chocolats chauds, de divers), là une carte de thés (top sélection et qualité), d'autres cafés.

Bien sûr, j'ai commandé un thé, leur seul Wulong, un Wu Yi. Mon amie a bu un chocolat chaud. Les deux confirmaient l'impressionnante réputation de la place : délicieux. Qu'en puis-je dire d'autre? Il y avait du « latté art » même sur le chocolat chaud. C'est gentil, ça, de faire plaisir aux gens qui n'aiment pas le café. Le thé me fut servi en un pot généreux. Un infuseur avait été utilisé (en acier inoxydable avec plein de trous minuscules), mais c'est mieux, quand même, qu'un sachet.

Il est possible que je sois la seule dans la ville qui n'ait pas visité ce café. Mais si ce n'est pas le cas, permettez-moi de suggérer à tous ceux qui étaient comme moi il y a deux jours de visiter, de fréquenter si possible, ce café. Je clique mon verre avec celle de mon amie, Café Myriade --à vous!

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