Salut à personne!
Je viens de faire mon premier cha xi indépendant, c'est-à-dire sans le bias du tea-shop. Pour Noël, j'ai reçu les quelques instruments clés dont j'avais besoin. Je suis maintenant tout équipé de théière, wenxiangbei, balance digitale, thermomètre à lecture instantanée. Malgré cet ensemble impressionnant, il est évident que j'ai bien des choses à apprendre. Mes ustensiles se trouvent toujours un peu épars. Toujours y-a-t-il un gadget qui m'escamote : l’eau bout avant que j’aie eu le temps de sortir le thé lui-même.
L'eau pose un véritable obstacle, puisque, nonobstant les éloges des tea-bloggers au sujet de l’eau de source, ou faute de cela, de l'eau filtré, je continue à bouillir de l'eau directement du robinet. Avant, je le faisais couler même chaud. Si j'ai racheté mon péché jusque-là, il reste le fait que l'eau n'est pas filtré et que la bouilloire est en aluminium.
De plus, il me semble que mes dispositions zen de mes ustensiles laissent fortement à désirer. Toujours avec une tendance vers l'improvisé, mes arrangements sont généralement en pagaïe dès que je les touche.
Bon. Le temps m'apportera de l'habileté, je l'espère. Parlons du nouveau livre Thé de Camellia Sinensis.
Le livre a eu assez de publicité, non seulement chez Cam. Sin., mais dans le Gazette. Il existe une ou deux autres ouvrages séminaux sur le thé (citons L'Histoire du thé et le livre allongé orange qu'on voit chez Renaud-Bray), mais pas assez. Trop de prétendus guides de dégustation et histoires culturels ne savent que décrire la façon de boire britannique, et n'offrent même que de faibles invectives contre les sachets de thé. Heureusement, je crois que le breuvage asiatique vient graduellement en vogue. Nous verrons.
Mais je détraque. Le livre Thé: histoire, terroirs, saveurs, est une livre pas tout à fait de référence. L'Histoire du thé, lui, par exemple, raconte l'histoire (passionnante) du thé en détail. Thé esquisse plutôt cette histoire. Je ne le lui reproche pas. Il a un but différent.
Beau livre, pleine d'images de terroirs, feuilles fraiches de thé, et d’artisans au travail, Thé, de ses trois dits sujets, se concentre sur terroir. La majeure partie du volume est classée par pays: thés de Chine, thés de Japon, d'Inde, de Taïwan, etc. La livre a l'organisation basique régionale. Pour les auteurs, la région particulière, traditionnelle et unique d’un thé en fait le caractère. Ce traitement domine le contenu du livre.
Il y a d'autre choses, bien sur: une section très utile mais bref portant sur la dégustation et son rhétorique spécialisé, ainsi qu'une richesse de tableaux et analyse chimiques du thé. J'apprécie bien ce dernier. Les beaux tableaux sont uniques, faciles à comprendre, et fascinants. Un classement de 25 thés par mg de caféine dans 100mL montre l’impossibilité de dire tout court, "Le thé vert a moins de caféine que le thé pu-erh," ou n'importe quoi. Ça dépend du thé et non de sa catégorie.
J'aime beaucoup ce livre. Son but n'est pas d'être complet, mais de toucher par-dessus tout au pays et aux artisans. En outre, tous les thés qu'on mentionne sont essayables au teashop.
Thursday, January 7, 2010
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